Avec la pénurie de main-d’œuvre qui se fait ressentir dans tous les secteurs d’activités et la hausse fulgurante et incessante des coûts d’exploitation, il n’est pas surprenant de constater que de nombreux entrepreneurs décident d’investir de larges sommes pour automatiser certaines opérations. Et c’est ce qu’a fait l’entrepreneur derrière la Ferme Porcine Lavergne, Pierre-Paul Lavergne. Celui-ci a bénéficié d’un accompagnement F.R.I.C. de l’Espace d’accélération et de croissance de l’Outaouais pour propulser son entreprise.
La Ferme Porcine Lavergne est une entreprise familiale fondée par l’arrière-grand-père de M. Pierre-Paul Lavergne et située à Chénéville, dans la MRC Papineau. Comme son nom l’indique, cette ferme est spécialisée dans l’élevage de porcs.
L’entreprise produit plus de 6 600 porcs par année. On peut dès lors aisément comprendre qu’une telle production nécessite de nombreux employés et de longues heures de travail par semaine. Prochainement, l’équipe, composée de M. Pierre-Paul Lavergne, de ses parents et de sa sœur, se tournera vers la production génétique pour produire uniquement des femelles porcines reproductrices.
C’est pourquoi M. Lavergne a vu la nécessité d’entreprendre un virage innovant pour ainsi optimiser ses activités tout en déjouant les coûts d’exploitation en hausse. C’est alors que l’équipe de la Ferme Porcine Lavergne s’est dotée d’un soigneur automatique pour procéder à la distribution des rations à la gestation.
Pour ce faire, M. Lavergne a bénéficié de l’accompagnement d’un consultant relié au Fonds régional d’innovation commerciale (F.R.I.C.) de l’Espace-O d’une valeur de 5 000$. Cet accompagnement lui a permis de propulser ce virage innovant.
« Cet investissement en innovation m’a permis d’augmenter grandement mes activités, de lancer de nouveaux projets et de couper dans mes heures de travail. Auparavant, nous nourrissions les femelles à la main. Ce soigneur automatique me permet de nourrir toutes les truies en même temps. Le grain part d’un silo et est ensuite transféré à ce soigneur muni de doseurs » , a indiqué d’entrée de jeu l’entrepreneur Pierre-Paul Lavergne.
Ce dernier explique également que l’accompagnement F.R.I.C. de l’Espace-O lui a permis de pallier le manque de main-d’œuvre qui complique la vie de nombreux entrepreneurs québécois.
« Vous savez, lorsque nous accueillons de nouveaux employés au sein de notre entreprise, ce qui est rare ces jours-ci, nous devons investir dans du temps de formation. Cette nouvelle robotique nous permet d’assurer un bon rendement et un bon roulement. Davantage de producteurs agricoles devraient se tourner vers l’accompagnement F.R.I.C. pour propulser leur virage innovant. Tous en sortiraient gagnants », a ajouté M. Lavergne.
Selon ce dernier, le monde agroalimentaire fait preuve d’un léger retard en ce qui a trait à l’innovation et l’automatisation et il se pourrait que ceci soit dû au manque de soutien financier pour ce secteur d’activités.
« Rares est l’accompagnement offert aux agriculteurs. Et pour être bien honnête, nous n’avons malheureusement pas beaucoup de temps à consacrer à notre famille, donc encore moins à naviguer sur le web pour chercher de l’aide. Le F.R.I.C. de l’Espace-O offre un processus rapide et facile et nous obtenons une réponse en peu de temps. Les agriculteurs doivent se moderniser », a indiqué Pierre-Paul Lavergne.
Ce dernier a d’ailleurs été soutenu par l’équipe de la MRC Papineau lorsqu’il a voulu déposer une demande F.R.I.C. Celle-ci a par la suite référé l’entreprise de M. Lavergne à Espace-O pour l’obtention de l’accompagnement offert.
« Ma conjointe qui est entrepreneure m’a mis au courant du programme et j’ai ensuite fait appel aux conseillers de la MRC pour obtenir plus d’informations et compléter ma demande. Ce fut simple comme bonjour », a ajouté M. Lavergne.
Finalement, le Fonds régional d’innovation commerciale de l’Espace-O a également permis à M. Lavergne d’investir plus de temps dans de nouveaux projets comme la rénovation de ses installations en prévision du projet de production génétique mentionné plus haut.
« En tant qu’entrepreneur, il est primordial de se tourner vers l’avenir et ceux qui ne miseront pas sur l’innovation et l’automatisation risquent de prendre du retard. L’équipement, lui, est fidèle. Nous, nous devons prospérer et profiter d’outils comme le F.R.I.C. d’Espace-O. »
Selon le Portrait bioalimentaire de l’Outaouais 2022 publié par le gouvernement du Québec, les entreprises du secteur bioalimentaire inscrites au fichier d’enregistrement des exploitations agricoles du MAPAQ pour l’ensemble de la région de l’Outaouais sont au nombre de 897.
À noter que cette même industrie crée 19 100 emplois et son produit intérieur brut est estimé à 590 millions de dollars.
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